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Présentation les Sutras
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La vie est un rêve, un mirage

 

Vénérable Maître Hsuan Hua

Traduction en français : Phan Ngoc Anh

 

 

"On sort de l’ignorance en suivant la voie juste"

Notre vie est comme un rêve, une écume, une nappe de rosé, un éclair de lumière, c’est ainsi qu’il faut voir. Notre corps vivant est impermanent, notre œuvre est impermanent, nos richesses sont impermanentes. Pour cette raison, "toute joie est source de souffrance". Tous les plaisirs de ce monde contiennent des germes de souffrance. Pour éviter la souffrance et atteindre la vraie joie, il faut pratiquer la vertu religieuse. Pour cela il faut d’abord se débarrasser de ses habitudes. De quelle manière ? En pratiquant sa confession intérieure, en chassant le désir par un effort soutenu. L’être humain naît par le désir de beauté, meurt par le même désir, c’est la loi naturelle de l’humanité qui se répète sans arrêt dans le cycle naissance-mort-renaissance. Le moine qui quitte le foyer familial suit une voie en contre-sens qui est celle qui conduit vers la sainteté. Ce qu’affectionne l’homme mondain ne convient pas au religieux. L’homme du monde est plein de désirs ; le Bouddhiste cherche à s’en défaire. Il en est de même pour tout ce que l’homme commun adore, tout cela par ignorance. Si l’on recherche la grande voie de la délivrance, on doit quitter le chemin de l’ignorance. C’est l’ignorance qui nous rend aveugle, qui nous fait perdre notre chemin, complètement désorientés. Pour retrouver la lucidité, il faut étudier la religion. Pratiquer la vertu religieuse nécessite l’aide d’un ami vertueux qui nous montre la clairvoyance.Celui-ci nous montre la manière de cultiver la vertu pour sortir du cycle naissance-mort, nous aide à ne plus revenir dans la roue du Samsara. Le savoir de l’homme vertueux est juste, sans l’ombre d’une fausse perception des choses.

 

"Délaisser son esprit véritable n’est pas digne d’un honnête homme".

 

Si nous n’allons pas vers la religion pour quitter l’ignorance C’est que nous dédaignons notre puissance spirituelle qui notre noble esprit véritable. Bouddha a dit :"Tous les êtres humains possèdent du Tathagata". Si nous ne pratiquons pas la vertu, nous perdrons l’occasion de développer cet esprit véritable ; nous ne sommes pas dignes d’être un homme noble.

 

"Le bruit lumineux de cent ans qui passent est comme l’étincelle qui brille sur une pierre à feu".

 

A supposer que l’on vive jusqu’à cent ans, l’on verra que les jours et mois filent comme une étincelle qui s’éteint en un laps de temps très court.

 

"Durant la vie, le corps est comparable à une écume".

Depuis la naissance jusqu’à la mort, cela s’appelle une vie. Le corps est comme une écume sur la surface de l’eau, ballottée, sans consistance, comme une illusion, qui disparaît en un Ksana (le plus court instant). Dans ces conditions, pourquoi s’y attacher ?

 

"Abandonnant fortune et femme, il ne vous reste plus rien".

A l’heure de la mort, aucun échange ne sera pas possible malgré l’énormité des richesses. Vous abandonnerez bijoux, pierres précieuses ; même un sou ne vous accompagnera. Femme et fortune ne vous appartiendront plus. Vous vous présenterez les mains vides devant le roi de l’enfer.

 

"Les mauvais actes vous suivent comme une ombre ; il est impossible de dénier".

N’importe quel karma (tuer, voler, adultère, mentir, boire des poissons alcoolisés) nous accompagne comme un ombre. Ainsi dit-on : "Rien ne peut être porté à l’exception du karma". On ne peut nier un mauvais karma qui est dû à notre volonté, lequel produit son effet négatif. Personne d’autre ne pourra recevoir cet effet à notre place.

 

"En cas de possession d’une montagne d’or".

Amasser des lingots d’or jusqu’à former une montagne, devenir le roi en monnaie d’or le plus riche parmi les riches, tout cela n’est d’aucune utilité à l’heure de la mort. Les bons héritiers ne veulent pas de cette fortune ; les mauvais héritiers dilapident cette fortune dans l’accomplissement de mauvaises actions sources de karma néfaste, aggravant la faute commise par le parent donneur.

 

"Peut-on acheter la loi de l’impermanence" ?

Posséder or et argent même en quantité colossale ne permet pas d’acheter la mort. La mort est juste, impartiale, ne parle pas d’amour, n’accepte aucune offrande.

 

Le sort de l’homme d’ici-bas est ainsi. Quant à nous, nous sommes ceux qui ont quitté le foyer pour pratiquer la vertu religieuse, qui ont dépassé les habitudes du monde, lesquelles nous ont emprisonnés. C’est le moment ou jamais de pratiquer consciencieusement la vertu. Le but du vrai religieux est d’en finir avec le cycle naissance mort renaissance du Samsara, en menant une vie de vertu différente de celle du monde. Efforcez-vous !

 

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