LE MANTRA
SHURANGAMA
Explication par
Le Vénérable Maître Hsuan Hua
Traduction en Français : Bhiksuni Dam Nhu
Correction en Français : Ly Thi Minh Nguyet
Volume II
Mantra :
55. NA MWO PE CHYE PE DI.
Poème :
Le Grand Maître Honoré du suprême,
inégalable, parfait éveil ;
Dirige tous les êtres vivants sensibles
vers l’étang de lotus.
Ils voient Amitabha et Kuan Tsu Tsai,
Et Shi Chih tendre la main pour les sauver.
Commentaire : PE CHYE PE DI, à nouveau, est le Bhagavan, le Bouddha. Le Grand Maître Honoré du suprême, inégalable, parfait Eveil. Il est un grand maître et un grand guide. Il dirige les êtres sensibles vers l’étang de lotus. Les êtres sensibles sont des êtres vivants. Les Bodhisattvas sont ceux qui éveillent les êtres vivants. Ils étaient aussi des êtres sensibles qui sont éveillés. Toutes les êtres et les choses doués d’émotions et de sentiments sont considérés comme sensibles. Tous sont guidés vers l’étang de lotus à l’ouest. Ils voient Amitabha e Kuan Tsu Tsai. Ils voient le Bouddha à la vie éternelle et à la lumière illimités et aussi le Bodhisattva Avalokitésvara, le Bodhisattva qui contemple facilement. Et Shi Chih qui tend la main pour les sauver ; et aussi Mahasthamaprapta, le Bodhisattva de la Grande Force, qui prête aussi une main, en disant : Dépêchez-vous ! Venez à la terre de l’ouest de la pure félicité.
Mantra :
56. DI LI CHA.
Poème :
Avec une pensée de Bodhi solide et non-régressive,
On est courageux et vigoureux, vrai et encore vrai.
Les germes de Bodhi poussent et atteignent l’autre rive.
La boue, les briques, les tuiles et les pierres se changent en or jaune.
Commentaire : LI CHA veut dire solide. Ce sont des soldats d’assaut célestes. Ils portent de bâtons du Dharma céleste qui sont très ornés. Ils sont des généraux courageux qui protègent le Dharma. Avec une pensée de Bodhi solide et non-régressive. Dans la pratique, on devrait seulement progresser. On ne devrait jamais régresser. On est courageux et vigoureux, vrai et encore vrai. Vous devez être vrai dans le vrai et ne soyez pas souillés même par la moindre fausseté. De cette façon, les germes de Bodhi poussent et atteignent l’autre rive. Votre pensée de Bodhi fera pousser le germe de Bodhi qui murira en fruit de Bodhi : c’est l’éveil.
Ainsi, vous arrivez à l’autre rive. La boue, les briques, les tuiles et les pierres se changent en or jaune. C’est une analogie. Si nous ne pratiquons pas la voie, alors nous sommes comme la boue, les briques, les tuiles et les pierres, inutiles. Si vous pratiquons et accomplissons la voie, alors nous sommes plus précieux que l’or. Mais, pour accomplir la voie, on doit avoir une pensée de Bodhi solide et non-régressive.
Finalement, qu’est-ce que la pensée de Bodhi ? C’est simplement ne pas avoir de la colère, étant sans avidité et sans stupidité. C’est la pensée de Bodhi. Cependant, la chose la plus importante en pratiquant la voie est de se débarrasser de toutes nos afflictions, ignorance et colère. Quel Bouddhisme s’agit-il ? C’est juste apprendre comment se débarrasser des afflictions, de l’ignorance et de la colère. Si vous pouvez faire ceci, vous avez une chance de réaliser l’Anuttarasamyaksambodhi. C’est un point crucial et vous avez étudié le Bouddhadharma pendant de nombreuses années, vous devriez prendre soin de noter ceci. Ainsi, DI LI CHA veut dire la solide pensée de Bodhi. Il veut dire aussi grandir, c’est-à-dire la pensée de Bodhi grandit.
Mantra :
57. SHU LA SYI NA.
Poème :
Détruisant le travail des démons,
conquérant les troupes de démons,
Frappant de frayeur dans le coeur des vilains,
La vertu impressionnante conquiert les hordes
de voleurs célestes.
Avec de bons yeux et la merveilleuse vision,
on voit le passé et le présent.
Commentaire : SHU LA SYI NA veut dire détruisant les armée de démons. Détruisant le travail des démons, conquérant les troupes de démons. Les démons possédent la faculté de pouvoirs spirituels avec laquelle ils tissent leur réseau du mal. Détruire leur réseau et vous les avez eus. Les vilains sont les Asuras. Ils sont considérés comme des voleurs dans les cieux. Ils sont effrayés. La vertu impressionnante conquiert les hordes des troupes célestes. Les asuras sont conquis. Avec de bons yeux et la merveilleuse vision, on voit le passé et le présent. Cette expression du Mantra signifie aussi les bons yeux ou les yeux subtiles et veut dire simplement ne s’attardant pas sur les fautes des autres êtres vivants. A la place, on voit tous les êtres vivants comme ayant la nature de Bouddha et capables de devenir des Bouddha. C’est la meilleure façon de considérer les êtres vivants, les voyant tous avec équanimité.
Mantra :
58. BWO LA HE LA NA LA SHE YE.
Poème :
A votre guise, libre, à l’aise, et invincible ;
Satisfait, pourtant avec le féroce rugissement
du roi lion.
L’ornement de la guirlande tissée émet
un parfum rare et subtil.
Celui qui peut observer les précieux préceptes s’éveillera à la vraie permanence.
Commentaire : BWO LA, veut dire a votre guise, libre, à l’aise et aussi invincible. HE LA, signifie lion. Il veut dire aussi : tissant une guirlande. NA LA, veut dire capable de soutenir. SHE YE, signifie victorieux.
A votre guise, libre, à l’aise, et invincible. Le Bouddha est totalement maître de soi, confortable et à l’aise. "Satisfait, pourtant avec le féroce rugissement du roi lion". Quand il parle le Dharma, on dirait qu’il émet le rugissement impressionnant du lion. "L’ornement de la guirlande tissée émet un parfum rare et subtil". Celui qui peut observer les précieux préceptes s’éveillera à la vraie permanence. Celui qui soutient les précieux et brillants préceptes du Vajra atteint la sagesse de la vraie permanence.
Mantra :
59. DWO TWO CHYE DWO YE.
Poème :
Les transformations de Celui qui est Ainsi Venu
sont subtiles, incomparables.
Parlant du Dharma, exposant les Sutras,
il sauve les confus et les troublés.
Tous ceux qui croient, acceptent et pratiquent respectueusement se libèrent de la souffrance.
Attentifs au Bouddha et maintenant les Mantras,
ils voient le Roi éveillé.
Commentaire : DWO TWO CHYE DWO YE est celui qui est Ainsi Venu. Les transformations de Celui qui est Ainsi Venu sont subtiles, incomparables. Ses pouvoirs spirituels et ses transformations sont merveilleux. Ils ne pourraient jamais être complètement décrits. Enseignant le Dharma, exposant les Sutras, il sauve les confus et les troublés. Pourquoi le Bouddha enseigne-t-il le Dharma ? Pour sauver les êtres qui sont troublés et confus. Tous ceux qui croient, acceptent et pratiquent respectueusement se libèrent de la souffrance. Si vous avez foi en le Dharma enseigné par le Bouddha, vous pouvez vous libérer de la souffrance et atteindre la félicité. Attentif au Bouddha et maintenant les Mantras, ils voient le roi illuminé. Si vous récitez le nom du Bouddha et maintenez les Mantras avec l’esprit concentré en un seul point, vous pouvez voir le Bouddha.
Mantra :
60. NA MWO PE CHYE PE DI.
Poème :
Le Seul Honoré du suprême, inégalable, parfait Eveil.
Celui qui est Ainsi Venu, digne des offrandes
des dieux et des humains,
Celui de la clarté de la conduite,
Celui qui est Ainsi Venu qui comprend le monde,
Nous lui consacrons résolument nos vies et
le vénérons respectueusement.
Commentaire : NA MWO PE CHYE PE DI. Ceci, à nouveau, désigne le Bhagavan, le Bouddha. Le Bouddha est le Seul Honoré du suprême, inégalable, parfait Eveil, l’Anuttarasamyaksambodhi. Le Bouddha a dix titres dont Celui qui est Ainsi Venu, Digne des offrandes des dieux et des humains. Celui de la clarté de la parfaite conduite est un autre titre. Nous lui consacrons résolument nos vies et le vénérons respectueusement. Nous vénérons le Bouddha avec un sincère respect.
Mantra :
61. NA MWO E MI DWO PE YE.
Poème :
Nous prenons refuge et nous nous soumettons à
Celui de l’Eveil infini à l’ouest.
Qui a tous les beaux signes, la sagesse et la lumière.
Les mondes de la juste rétribution et de la dépendante rétribution , ornés et purs,
Sont remplis on ne sait combien d’Aryas.
Commentaire : NA MWO EMI DWO PE YE est le Bouddha Amitabha de l’ouest, le Bouddha de la vie éternelle et de la lumière infinie. Nous prenons refuge et obéissons à celui de l’Eveil infini de l’ouest, au Bouddha Amitabha appelé aussi le Bouddha de la vie éternelle, le Bouddha de la lumière infinie qui a tous les beaux signes, la sagesse et la lumière. Sa sagesse, sa lumière et ses beaux signes sont infinis. Les mondes de la juste rétribution et de la dépendante rétribution sont tous deux ornés et purs. Les deux mondes de la rétribution sont à la fois purs et ornés. Le monde de la dépendante rétribution se rapporte aux montagnes, aux rivières et à la terre, à tous les bâtiments et ainsi de suite. Le monde de la juste rétribution se rapporte aux Bouddhas, aux Bodhisattvas et aux Arhats qui sont infinis en nombre. Les deux mondes sont purs et ornés et on ne sait combien d’Aryas. Dans la terre de l’ouest de la pure félicité, vivent on ne sait combien d’Arhats, de Bodhisattvas et de membres de la sainte Sangha. Ils sont beaucoup trop nombreux pour être comptés.