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Les six directives

de la Cité des Dix Mille Bouddhas

 

            Le Vénérable Maître Hsuan Hua

 

Amis lointains et proches bons conseillers, étudions ensemble les principes pour devenir une personne et un Bouddha. En tant qu’être humain, nous devrions observer les huit vertus suivantes : la piété filiale, la fraternité, la loyauté, l’honnêteté, le respect, la droiture, l’incorruptibilité et la honte. Pour devenir un Bouddha, nous devrions témoigner envers le monde entier les huit qualités suivantes : La pitié filiale, le respect, la fidélité, l’honnêteté, la gentillesse, la sincérité, la pureté et la sagesse. Nous devrions entretenir ces qualités jusqu’à ce qu’elles soient si immenses qu’il n’y a rien au-dessus d’elles, et cependant si minuscules qu’il n’y a rien au-dessous d’elles. C’est en nous baignant dans ces pensées que nous pratiquons le Bouddhisme ; néanmoins, il n’en est pas du tout.

 

De nos jours, certains pratiquants ne se sentent pas rassurés quand ils pratiquent le Bouddhisme. Comme ils n’obtiennent aucun intérêt concret, ils se découragent et perdent alors leur enthousiasme. Mes bons amis spirituels sachez que :

 

Si vous ne renoncez pas à la mort, Vous ne pouvez pas l’échanger pour la vie ;

Si vous ne renoncez pas au faux, Vous ne pouvez pas réaliser le vrai.

 

Nous devrions élargir nos visions, et couvrir tout l’espace infini et l’entité du monde Dharma. Nous devrions penser à aider toute l’humanité, au lieu  de se contenter de s’occuper seulement de nous-mêmes.

 

Faire bénéficier les gens et ne pas leur faire du mal est une nécessité fondamentale dans la pratique de la voie du Bouddha. Comment pouvons-nous bénéficier et ne pas faire du mal aux gens ? En pratiquant les six directives de la Cité des Dix Mille Bouddhas.

 

1. Ne pas combattre. Ne luttons avec personne. Vous pouvez me combattre, je ne lutterai pas contre vous ; Vous pouvez m’insulter, je ne vous insulterai pas. Vous pouvez me frapper, je ne vous frapperai pas ; vous pouvez me brutaliser, je ne vous brutaliserai pas. Ceci est le principe global à la Cité des Dix Milles Bouddhas.

 

Dans une vie antérieure le Bouddha Sakyamuni était immortel, il pratiquait la patient de la façon suivante : au lieu de lutter contre le roi Kali ; il l’enseignait et le transformait en un roi vertueux. Celui-ci avait coupé les quatre membres de l’immortel et lui avait demandé s’il te fâchait, Bouddha disait : ‘non’. Le roi Kali ne l’avait pas cru et lui demanda de le prouver. L’immortel dit : ‘Si je ne me fâche pas, mes membres repousseront.’ A ces mots, ses membres se rétablirent. Au lieu de se fâche contre le roi, l’immortel lui fit une promesse compatissante, en disant : ‘quand je deviendrai Bouddha, vous serez la première personne que je sauverai, et vous renoncerez à la vie familiale pour devenir moine.’ Plus tard, quand l’immortel devint Bouddha Sakyamuni, respectant son vœu, il alla dans le Parc du Cerf pour enseigner le vénérable Ajnatakaundinya (le roi Kali dans une vie antérieure) qui renonça alors à la vie familiale et devint donc un des cinq premiers Bhiksus.

 

2. NE PAS ETRE AVIDE. Quand la cupidité se soulève, elle est insatiable. Si vous désirez de l’argent ou quelque bien matériels, vous n’en êtes jamais satisfait. Plus vous êtes avide, plus vous êtes insatisfait. Et ainsi, vous augmentez de plus en plus votre cupidité sans en comprendre les raisons. La cupidité pourrait détruire votre vie entière, à la fin toujours insatisfait vous exprimez votre profond regret de ne pas pouvoir obtenir certaines choses. Quel dommage !

 

Donc, la deuxième directive de la cité est : ne pas être avide de l’argent, de l’intérêt ou de la réputation ; ne pas être avide de quelque chose. Nous venons d’accomplir notre principal devoir qui consiste à propager et à continuer la doctrine ainsi que la sagesse du Bouddha.

 

Quand le Bouddha était de ce monde, un jour accompagné du vénérable Ananda, ils rencontraient un tas d’or. Le Bouddha passa sans même le regarder. Tandis qu’Ananda, comme il n’avait pas perfectionné son Samadhi, en passant il jeta alors un regard sur l’or. Le Bouddha lui dit : ‘c’est un serpent venimeux.’ A ce moment, un fermier labourait ses champs, près de là surprit ces paroles, vint-y jeter un coup d’œil, il s’aperçut qu’il s’agissait réellement de l’or. Transporté de joie, il prit l’or et l’emporta à la maison et devint à l’instant très riche. Son voisin, soupçonneux de l’origine de sa richesse le rapporta au roi. Le roi envoya chercher le fermier et l’interrogea d’où vint l’argent. Le fermier lui raconta sans mentir l’histoire. Le roi envoya ensuite ses gens chez le fermier et ils trouvaient en effet beaucoup d’or. Ils rapportèrent l’or et le montrèrent au roi. Voyant l’or, le roi devint très furieux parce qu’il pensa que l’or était volé dans le trésor de l’état et il jeta le fermier en prison. C’était à ce moment là que le fermier comprit pourquoi Bouddha avait dit que l’or est un serpent venimeux. Cette histoire montre que l’avidité de la richesse inattendue est vraiment dangereuse.

 

3. NE PAS RECHERCHER. Un autre principe de la Cité est ne pas exploiter, ne pas mendier ou ne pas rechercher. Rechercher est pareil qu’à être avide. La cupidité est imperceptible et difficile à déceler. La recherche est la poursuite d’un bien matériel en exploitant des relations sociales pour essayer de l’obtenir d’une manière ou d’une autre. Quels biens cherchons-nous ? Nous recherchons de l’argent, des choses matérielles et toutes sortes d’intérêts. Mais à la Cité des Dix Milles Bouddhas, la recherche est indiquée l’intérieur et non l’extérieur. En recherchant l’intérieur de notre esprit, nous balayons nos pensées erronées incensée notre nature sauvage, la jalousie, l’obstruction, la cupidité, la colère, la stupidité etc. Nous ne décorons pas l’extérieur mais nous ornons et purifions notre intérieur. On peut aussi dire : ‘Mais notre intérieur est dégoûtant, même si vous le nettoyez. Mais cette ordure n’est qu’une apparence . Notre nature originelle est pure et propre, sans souillure.Ainsi dit la phrase suivante :

 

Quand les gens atteignent l’état de la non recherche,

Leur caractère sera naturellement noble.

 

Si vous ne cherchez pas à profiter des autres, votre caractère sera naturellement noble et libre des pensées impures.

 

Quand le Bouddha était de ce monde, il y avait un couple qui n’avait ni lieu pour abriter ni la nourriture pour le lendemain. Ils vivaient dans une grotte et leur seule possession était un pantalon. Celui qui sortait mendier porterait le pantalon. Un jour, un Pratyekabouddha vint pour les tester s’ils avaient des pensées avides. Il leur demanda donc de l’aumône à leur loge. Le couple discutait comment ils pouvaient faire offrandes à ce moine. Ne trouvant rien à donner, tellement ils étaient pauvres, alors avec un cœur sincère ils offraient leurs unique pantalon au Pratyekabouddha n’espérant rien en retour. Le Pratyekabouddha prit le pantalon et l’offrit au Bouddha Sakyamuni. Celui-ci  raconta leur histoire à l’assemblée, en faisant beaucoup d’éloge pour leur mérite et leur vertu. Le roi qui était présent, entendit l’histoire et se sentit honteux qu’il existait des gens aussi pauvre dans son propre pays. Tout de suite, il leur fit apporter beaucoup de nourritures et de vêtements pour ce pauvre couple et leur fournit également une maison pour vivre et un métier. Parce que ce couple n’avait pas de pensées de recherche, ils obtenaient donc une telle récompense. Cela s’appelle ‘donner une chose et être récompensé dix mille fois plus.’

 

4.  NE PAS ETRE EGOISTE. Pourquoi ce monde se dégénère-t-il à ce point ? Tout simplement parce que les gens sont égoïstes. Ils se disputent constamment pour obtenir le maximum et être les premiers. S’ils n’ont aucun intérêt, ils restent à l’écart,et regardent, indifférents, faisant parfois des remarques facétieuses avec une attitude froide comme s’ils disaient : "tu peux crever, mais moi, je n’interviens pas".

 

Il y a plusieurs genres d’égoïsme : Situation sociale, réputation, pouvoir ou argent ; surtout dans le travail, les gens se rivalisent et n’hésitent pas à écraser les autres pour s’avancer. Comme dit le proverbe :

 

Mahasattva, ne prêtez pas attention aux autres ;

Amitabha, tout homme est également à  lui-même.

 

C’est la façon de penser des pratiquants du Petit Véhicule. Un proverbe dans le Confucianisme disait : ‘Balayez la neige devant votre propre porte, ne vous occupez pas de la gelée sur les tuiles des autres.’ C’est l’indifférence à l’égard d’autre. Mais les gens de ce monde devraient s’entraider et se soutenir les uns les autres. C’est pourquoi nous devrions encourager la pensée du grand Véhicule, adopter l’attitude des Bodhisattvas, qui reste toujours à l’écoute des souffrances et se lancent au service de ceux en détresse. On devrait libérer les gens des malheurs.

 

Si les gens de ce monde n’étaient pas égoïstes, nous pourrions former une grande famille et vivre dans le bonheur. L’égoïsme crée beaucoup de problèmes. Ainsi, ne pas être égoïste est la quatrième directive de la Cité des Dix Mille Bouddhas.

 

5. NE PAS POURSUIVRE L’INTERET PERSONNEL. Ce principe est plus important que le quatrième. Personne ne veut renoncer à son intérêt personnel. Si le monde d’être sain, l’être humain devrait l’être aussi. Aucune poursuite pour l’intérêt personnel veut dire faire bénéficier les autres et oublier soi-même, ‘renoncer à soi-même dans l’intérêt des autres.’ Ce comportement dépasse la conduite des Bodhisattvas. Les Bodhisattvas bénéficent aux mêmes et les autres, se sauvent eux-mêmes et les autres, illuminent eux-mêmes et les autres. Mais nous nous bénéficions seulement les autres, pas nous-mêmes ; nous sauvons seulement les autres et les aidons à devenir illuminés.

 

6. NE PAS MENTIR. Pourquoi les gens mentent-ils ? Parce ce qu’ils ont peur de perdre leur intérêt, peur de subir la perte. Si nous témoignons de la sincérité envers les gens, nous soutiendrons naturellement la sixième directive qui consiste à ne pas mentir.

Certaines personnes peuvent être gênés d’entendre les six directives, pensant qu’ils n’y sont pas gagnants. Cela m’est égal que les gens sont heureux ou malheureux ; je veux simplement éclaicir ce point. Je ne m’oppose à rien dans ce monde. Pourquoi ? Parce que ma devise c’est : ‘Tout est okey.’ Même si les gens s’opposent à moi, ils sont les bienvenus, car je refuse d’en discuter. Je viens de vous présenter brièvement les six directives de La Cité. Je ne peux pas les expliquer en détail, je n’en aurai jamais fini. Mais si vous les pratiquez durant votre vie entière ; Elles vous seront immensément utiles.

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