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Présentation les Sutras
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On récolte ce qu'on a semé

 

 

Traduction en vietnamien par : Diêu Hanh

 

Alors que Bouddha Çakyamouni résidait à la Cité Rajagriha, un jour arrivait un négociant du nom de Phat Ca Sa. Ce dernier voulait acheter quelques marchandises mais fut encorné mortellement  par un buffle sous le portail de la cité La Viet au petit matin. 

 

Le propriétaire du méchant buffle prit peur et décida de se séparer au plus vite de sa dangereuse bête en la vendant à un prix dérisoire à un éleveur qui amenait le bovidé à la  maison. A mi-chemin, comme il côtoyait une rivière, l’éleveur voulait fait boire à la bête qui refusait et blessait mortellement l'homme.

 

La famille de ce dernier, furieuse, tuait le buffle dans la journée et vendait la viande au marché. Un paysan achetait à pas prix la tête du buffle et la ramenait sur son dos à l'aide d'une corde. Sur la route, sous la chaleur accablante de l'été indien, le paysan eut l'idée de  se reposer à l'ombre d'un arbre en suspendant la tête de buffle à une branche. Par malheur extraordinaire, la corde qui retenait la tête de l'animal fut rompue, laissant choir cette dernière sur le paysan qui mourait sur le champ.   

 

Ainsi, ledit buffle avait tué trois personnes dans une même et seule journée.                                  

Le roi Bimbisara ayant pris connaissance de cette nouvelle, suspectait l'existence d'une cause mystérieuse à l'origine de ces morts en série. Il réunissait un certain nombre de ses mandarins pour aller présenter des offrandes à Bouddha qui résidait alors au Pic du Vautour (Gradhakuta). Le roi priait Bouddha de donner son enseignement sur cette affaire.

 

Ainsi, Bouddha dit au roi Bimbisara :

Autrefois, il y avait trois négociants qui allaient dans une contrée voisine pour leur commerce. Le soir venu, au lieu de chercher un hôtel, et pour raison d'économie, ils demandaient à gîter chez une vieille dame, moyennant une somme d'argent pour la nuit. Le lendemain matin, la dame s'absentait momentanément de la maison. Profitant de cette absence, les trois hommes quittaient la maison sans régler leur dû.

 

A son retour, constatant la forfaiture, la vieille dame allait à la recherche des trois négociants, et les rattrapait sur la route. Ces derniers refusaient de payer la dame tout en l'insultant grossièrement. La vieille dame constatant son impuissance leur lançait sa rage :"Vous n'êtes q'une bande de voyous qui profite de mon grand âge pour m'outrager et me voler. C'est un acte qui amène vengeance. Dans ma vie présente, je suis en situation de faiblesse contre vous. Mais dans une vie ultérieure, que je réincarne sous forme humaine ou animale, je jure de me venger en vous tuant tous les trois".

 

Bouddha prêchait sur le Karma, sur la rétribution des actes volitifs : le méchant buffle, qui a tué trois personnes dans la même journée, est la réincarnation de la vieille dame. Les trois personnes tuées sont la réincarnation des trois négociants. Les actes volitifs, bons ou mauvais, accompagnent chaque homme dans ses vies successives (Kalpas). Ainsi, on récolte ce qu'on a semé.

 

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