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Présentation les Sutras
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Une fidèle Bouddhiste illuminée

 

Le Vénérable Maître Hsuan Hua

Traduction en Français : Ly Thi Minh Nguyet

 

 

En Inde, il existait une pagode à côté de laquelle se trouvait un sapin d’espèce Ong-Uat-Ba-Sa, d’où son nom Pagode du sapin. La pagode logeait plus de cent moines bouddhistes qui pratiquaient le Samadhi d’une façon extrêmement courageuse et consciencieuse. Aussi, il y en avait beaucoup qui ont atteint l’état d’éveil.

 

A deux ou trois miles environ de la pagode vivait une fidèle très pratiquante. D’un cœur sincère et respectueux, elle faisait régulièrement des offrandes aux moines. Elle faisait le serment d’accueillir chaque jour un Bhiksu chez elle pour le servir. Ainsi, chacun son tour, les moines de la pagode du sapin se rendait chez elle pour recevoir l'offrande. Par la même occasion, après le repas, elle désirait écouter le Bouddhadharma afin d’ouvrir son esprit. Ceux qui étaient âgés avaient bien cultivé la voie, bien pénétré la doctrine du Bouddha acceptaient avec joie sa requête. Mais comme elle possédait déjà quelques notions, alors ceux qui n’avaient pas encore beaucoup pratiqué la voie ne désiraient guère venir chez elle. Dans cette pagode vivait un vieux Bhiksu nommé Mahalo qui s’est converti vers la fin de sa vie. Il était très âgé mais doué de très peu de connaissances, ignorant complètement la substance profonde du Bouddhadharma, même les notions de base du Bouddhisme. Un jour, ce fut son tour d’aller chez la fidèle pour recevoir des offrandes. Connaissant bien son incapacité d’enseigner, encore moins d’ouvrir l’esprit de qui que ce soit, il n’avait évidemment aucune envie d’y aller, poussant les autres d’y aller à sa place. Mais personne ne voulait le remplacer. Tout le monde lui disait : -C’est votre tour, personne ne peut aller à votre place. Finalement, il se disait :-Je suis un moine, un champ de bénédictions en principe, je devrais accepter les offrandes des gens afin qu’ils puissent accroître leurs champs de mérite, fortifier leurs racines de vertu. Quoique je ne puisse pas parler du Bouddhadharma personne ne veut me remplacer, donc j’y vais.

 

Alors, le vieux Bhiksu, prenant sa canne, lentement, pas à pas, cherchant le chemin, se rendit chez la fidèle pratiquante. Celle-ci attendait devant la porte depuis longtemps, elle s’impatientait, car midi s’approchait et aucun Bhiksu n’est venu. Avec beaucoup de difficulté, le vieux Bhiksu arriva enfin à destination. De loin, voyant arriver un vieux Bhiksu d’aspect sévère et digne, en pleine forme, aux cheveux tout blancs, elle éprouva déjà au fond de son cœur un immense respect. Tout de suite, elle tomba à genoux et se prosterna devant lui en disant :

 

Vous êtes un grand vénérable digne de respect, c’est un grand honneur pour moi de vous accueillir dans mon humble domicile. Elle pensait que ce grand Vénérable doit sûrement être d’une grande sagesse, capable de lui enseigner des Dharmas absolument merveilleux. C’est pourquoi elle se dépêcha de lui servir en guise d’offrandes des plats tout à fait délicieux. Après avoir offert le repas, elle le pria de bien vouloir monter sur un siège haut placé et d’enseigner afin d’ouvrir son esprit. Assis sur le siège, le vieux Bhiksu se sentait infiniment honteux au fond de lui même car il reconnaissait qu’il était pitoyablement stupide, ignorant totalement le Bouddhadharma. Alors, ne trouvant aucune issue, poussant un profond soupir, il murmurait : -La stupidité humaine est précisément la racine de toute souffrance. Après avoir dit cette phrase, il descendit de son siège et partit immédiatement. A genoux par terre, la fidèle réalisa soudainement que c’était le Dharma le plus merveilleux qu’elle n’avait jamais entendu jusqu’à présent. Elle se mit à penser ainsi :

 

La stupidité veut dire l’ignorance et l’ignorance est la source naturelle de l’enchaînement douze liens d’interdépendance. C’est à cause de cette ignorance stupide que l’être humain reste indéfiniment dans l’océan de souffrances, renaissant et mourant sans cesse. Toute souffrance résulte de cette même source. Elle méditait longuement et pénétra soudain cette connaissance parfaite et obtint le fruit d’Arhat. Illuminée, absolument ravie, elle courut au dépôt, chercha un grand tapis blanc en laine pour en faire offrande au vieux Bhiksu mais ne le trouva nulle part. Celui-ci, descendu du siège, rentra immédiatement à la pagode. Comme il a disparu tellement vite, la fidèle pratiquante pensa qu’il avait des pouvoirs spirituels. Alors emportant l’offrande, elle se rendit à la pagode. Rentré à la pagode, on lui annonça la visite de cette dernière. Pensant qu’elle voulait encore écouter le Dharme, le vieux Bhikshu refusa de recevoir la fidèle. Celle-ci insista toujours pour le voir. Gêné par cette insistance, celui qui avait annoncé la visite lui demanda : Pourquoi insistez-vous pour le voir ?

 

Il m’a aidé à me libérer des sources de mes souffrances. En guise de reconnaissance, je voudrais lui faire offrande.

 

Connaissant le but de sa visite, le vieux Bhiksu sortit pour recevoir l’offrande.

Ceci nous appris : Que ce soit pour un Dharma ou pour tous les Dharmas, selon le concours des circonstances, parfois une phrase ou deux suffisent pour apporter à celui qui écoute d’immenses profits pour apporter à celui qui écoute d’immenses profits qu’il n’arrivera pas à utiliser même pendant toute sa vie. Par contre, si toutes les circonstances ne sont pas réunies, le moment n’est pas encore venu, même si vous paroles coulent à flot de votre bouche comme des pétales de lotus, ce sera toujours peine perdue.

 

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